Prétraitement par désinfection des DASRI

Le Centre Hospitalier de Troyes génère chaque année d'importantes quantités de déchets médicaux infectieux (DASRI). En raison de leur dangerosité, ces déchets sont éliminés selon des réglementations très strictes. La gestion actuelle basée sur l'incinération de ces déchets entraîne des flux interterritoriaux. L'empreinte carbone de l’hôpital en est directement impactée, tout comme les coûts de traitement de ces DASRI (42% des coûts sont liés au seul transport). Aussi, dans le but de réduire les flux et les coûts transrégionaux de déchets infectieux, le CH de Troyes a souhaité s’équiper de son propre système de gestion des DASRI. Dans la mesure où le dépôt DASRI du CH de Troyes est constitué à 97% de DASRI pré-traitables, ceux-ci peuvent être prétraités en interne à l'hôpital. A cet effet, une présélection est effectuée dans les services de soins. Les broyats issus du prétraitement peuvent être récupérés par une entreprise d'élimination des ordures ménagères et déposés dans un centre de traitement à proximité de la ville de Troyes. Les restes des déchets infectieux qui ne peuvent pas être gérés de la même manière continueront d'être éliminés par un prestataire de services et seront incinérés conformément à la loi. L'internalisation de la gestion des DASRI améliore la fluidité des volumes produits par les services avec un approvisionnement continu du dispositif. L'amélioration de la rotation des déchets permet d'importantes économies d'espace pour les services de soins et garantit les niveaux Santé et Qualité de vie au travail (SQVT). En fluidifiant le volume produit, le risque d'infection est mieux maîtrisé et la protection de la santé des salariés est améliorée. La réduction de la rétention des quantités de DASRI après ce processus devrait conduire à une diminution des maladies professionnelles en diminuant la fréquence de manipulation de ce type de déchets. Le CH de Troyes peut également espérer réduire significativement les coûts de fonctionnement du DASRI, puisque sur la base des sédiments de 2021, le coût par tonne devrait diminuer d'environ 60 % en coûts d'exploitation nets. Enfin, la proximité d'une sortie de déchets banalisée (en périphérie de Troyes) crée un circuit court entre le générateur et l'incinérateur, réduisant ainsi significativement l'empreinte carbone générée par le transport.